Chapitre 7

Lorsque je me suis réveillée, j'étais dans un couloir, sur une banquette bleu. C'étaient des éclats de voix qui m'avaient réveillée. Il y avait une porte entrouverte à côté de la banquette, et un ascenceur au bout du couloir. Je me souvins alors du bouton suspect de la dernière fois. Personne ne passait dans le couloir, je pouvais aisément atteindre l'ascenseur. Je me levai et me dirigeai vers les portes métalliques. J'appuyai sur le bouton d'appel, et les portes s'ouvrirent. Je fis un pas dans laes bêtes cage d'acier et les portes se refermèrent. J'appuyai donc sur le bouton au pentacle. Je sentis l'ascenseur descendre et mon ventre se soulever. J'avais l'impression de m'enfoncer au plus profond des entrailles de la Terre. Je sentais la chaleur envahir l'air et ma peau commençait à transpirer. Les parois autour de moi commençaient à onduler sous mes yeux. La cabine s'arrêta enfin, et les portes s'ouvrirent, laissant un flot de chaleur supplémentaire entrer à l'intérieur. Je me disais que, peut-être, je pouvais refroidir l'atmosphère, avec mes immenses pouvoirs, comme tous semblaient le croire. Je fermait les yeux et me concentrait sur des endroits froids. Je rouvris les yeux, et seule ma main ressemblait à un glaçon. Je me dis alors que, même si ce bâtiment explosait, il faudrait vraiment que j'apprenne à contrôler mes dons magiques, ne serait-ce que pour un sens pratique. C'est vrai, à quoi bon avoir des pouvoirs immenses, si c'est pour les garder enfoui à l'intérieur de moi ? Autant je devais apprendre à ne pas trop les utiliser, autant fallait-il que ça serve.

Je fis un pas dans la chaleur de l'enfer, et la cabine s'envola pour les étages supérieurs. Il faisait noir, mais une lueur rougeâtre éclairait une sorte de sortie. J'entendis alors des cris de bête. Enfin, je ne savais pas si c'était des bêtes. Dans tout les cas, ce qui hurlait souffrait. J'avançai quand j'entendis quelqu'un venir. Je courut jusqu'à la cabine, et j'avais beau appuyé, la cabine ne venait pas. Une main se posa sur mon épaule. Je me retournais, et Gabriel, le vampire membre du conseil, se tenait devant moi.

« Que fais-tu ici, Julie ?

- Je...Je me suis réveillée dans un couloir alors j'ai cherché quelqu'un mais je n'ai vu personne donc je me suis dirigée vers l'ascenseur et ce bouton bizarre a attiré mon attention alors je me suis dit qu'il devait y avoir du monde...

- Tu as appuyé sur le pentacle ?

- Je...oui.

- Je vais te raccompagner dans le bureau d'Elenna. Suis-moi.

Gabriel rappela l'ascenseur, et celui-ci descendit aussitôt. J'entrai derrière Gabriel, il appuya sur le bouton du 5ème étage. Plus je passais de temps ici, plus cela me semblait immense. J'avais l'impression d'être sur une autre planète, dans un immeuble flottant dans l'espace, et que je ne ressortirais jamais d'ici. J'avais mal à la tête... Je ne pouvais pas restée enfermée ici. Et, contrairement aux autres fois, je sentis ma puissance sortir de mon corps et emplir la cage d'ascenseur. Mes cheveux flottaient en l'air, mes vêtements ne touchaient plus mon corps. Malgré tout, Gabriel ne semblait rien remarqué. La porte en acier de l'ascenseur s'ouvrit, et je projetai Gabriel en dehors de l'ascenseur. J'appuyai alors sur le pentacle et la porte se refermit aussitôt. J'eus à peine le temps de voir Gabriel se retourner et se précipiter vers la cabine mais il était trop tard. L'ascenseur descendait déjà.

Je ressentais déjà la chaleur vers laquelle je me dirigeais. Je transpirais à grosses gouttes quand les portes s'ouvrirent. Contrairement à la fois précédente, je courus au bout du couloir. Ce que j'y vis ne me fis perdre mon souffle. J'étais horrifiée. Devant moi étaient attachés Etienne, Richard et Michel, attaché à des piliers, et des fouets de laves les giflaient dès qu'ils commençaient à s'évanouir. Je courus vers Richard, le plus proche de moi, mais une vague d'environ un mètre de haut s'écrasa devant moi. Je ne pouvais pas courir vers eux sans protections. Mais qu'est-ce que je pouvais bien utiliser contre de la lave ? Dans ma tête défilaient les images d'un film fantastique où le héros brandissait une barrière magique devant lui. Même si je n'y croyais pas, j'essayais. Je fermai les yeux et pensai à quelque chose d'épais, de dur, pour retenir la lave. Quelque chose de froid, pour refroidir la lave au moindre contact. Lorsque je rouvris les yeux, un vent froid tournais autour de moi, et un courant de glace émanait de ma main. En à peine cinq minutes, un mur de glace de trois mètres de haut se dressait entre la lave et moi, mais je devais me dépêcher : le mur de glace que je venais de créer commençait déjà à fondre. Je continuai ma course vers Richard et le détachait. Je l'assis par terre : il avait perdu connaissance, et je me doutais que lorsque je détacherais les deux autres, ils s'évanouiraient aussi. C'était bien beau de réussir à les détacher, mais quelqu'un ne tarderait à arriver, et je me retrouverai attachée au poteau avec les trois garçons. Une idée germa alors dans mon esprit : qu'avaient-ils fait pour se retrouver là ? Tels que je les avais vu la dernière fois, ils ne semblaient pas être mauvais. Surtout Michel... Il était un ange ! Comment pouvait-il être mauvais ? Je terminais de détacher Etienne et Michel quand des pas résonnèrent dans le couloir. Un homme apparut dans l'entrée. Je ne le reconnaissais pas, mais j'avais l'impression de la connaître.

« Qui es-tu ?

- Tu ne me remets pas ? Je suis Malcolm. Je suis un sorcier élémentaliste. C'est moi qui ai éteint l'incendie que tu as déclenché. »

C'était contre lui que je m'étais endormie. Sans doute le conseil l'avait-il envoyé pour venir m'arrêter, mais il n'était pas au courant de ce qui se passait ici. Mais il réagissait drôlement calmement pour quelqu'un qui n'étais pas au courant.

- Tu étais au courant de ce qui se passait ici ? Qu'on torturait des descendants ?

- On ne les torture pas...

- Ah non ? Et les fouetter avec des cordes de laves, ce n'est pas de la torture ?

- Mais ils sont assis à terre...

- Je viens de les détacher, et j'ai stopper la lave avec un mur de glace, qui va bientôt céder, donc ce serait gentil de nous indiquer la sortie.

- Il n'y en a pas. On est obligés de se téléporter pour sortir, mais...

- Mais quoi ?

- On ne peut se téléporter qu'au bout de trois ans d'étude à la Salem School.

- Tu es de quel côté exactement ?

- Je ne sais pas mais... Je sais que tu es une grande sorcière, Julie, ou du moins le deviendras-tu. Et je sens que tu deviendras une des personnalités les plus importantes de notre organisation. Et je... Je te suivrais. Je me doutais que le conseil tramais quelque chose en profondeur. Mais je n'imaginai pas que c'était... à ce point là.

- Alors qu'est-ce que je dois faire maintenant ? Le mur ne va pas tarder à céder et... »

Il s'était arrêter en face du mur. Il ne m'écoutait plus, il regardait mon mur de glace.

« C'est toi qui as fait ça, Julie ? Est-ce que c'est toi ?

- Oui, pourquoi ? Il fallait bien que j'atteigne les garçons.

- C'est complètement hallucinant ! J'imagine déjà quand tu vas pouvoir contrôler tes pouvoirs...

- Mais qui m'apprendra ?

- Je pourrais déjà essayer de t'apprendre le contrôle des éléments. Mais pour l'instant, dit Malcolm en secouant la tête, on doit sortir d'ici.

- Tu pourrais nous téléporter ? demandai-je.

- Ça fait neuf ans que j'étudie ici, depuis que j'ai sept ans. Alors oui, je peux nous téléporter. »

Il s'approcha de moi et me toucha l'épaule, puis, en un quart de seconde, j'eus l'impression de passer dans un tuyau de trois millimètres d'épaisseur, dans un tambour de machine à laver – en marche, je précise –, de tomber d'un immeuble de cinquante étages. J'atterris sur les fesses, dans un tas de feuilles mortes complètement détrempées. Toutes les deux secondes, Malcolm revenait avec un des trois garçons. Lorsque tout le monde fut arriver, il m'aida à me relever, mit les mains sur les hanches et me dit :

« Bienvenue au refuge ! »



15/12/2010
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