chapitre 29

Les rayons du soleil perçaient les fins rideaux de la chambre. Stephen et moi avions beau chercher Ashley ardemment depuis environ deux semaines, aucune trace d’elle. Et les endroits que certains passants nous indiquaient étaient tous sans aucun rapport. Certes, il y avait une jolie blonde à chaque fois, mais ce n’était pas Ashley.

Je rêvais souvent d’elle. Un rêve horrible. Je la voyais en train de se noyer quelque part, un endroit sombre, sûrement sous terre. Ce rêve ne m’inquiéterait pas si, quand je me réveillais en pleine nuit, Will ne pleurait et Stephen m’annonçait qu’il avait fait le même rêve que moi. Mais où était-elle ? Je m’inquiétais vraiment, cette fois.

Aucune trace de Giulia non plus. Depuis ma petite mésaventure, j’avais bien cru l’apercevoir, mais un battement de cil avait suffit à l’effacer de ma vision. Hallucination ? Peut-être. Pour ma part, je pense que j’étais trop sur les nerfs pour me permettre de conclure quoi que ce soit.

Aujourd’hui, Stephen et moi allions à quelques kilomètres de notre limite fixée au départ, car celle-ci s’était révélée inutile. Aucune trace d’Ashley dans un rayon de trois kilomètres aux alentours. Nous avions donc élargi notre périmètre de base à cinq kilomètres, ce qui incluait maintenant le Regent’s Park et le Hyde Park. Moi et Stephen nous étions mis d’accord : nous occuperions nos matinées dans les parcs, lui dans Hyde, moi dans Regent’s.

J’étais en train de préparer Will. Eh oui : nous n’allions pas le laisser seul ici, dans cette chambre d’hôtel. J’étais donc en train de changer sa couche, pendant que Stephen préparait deux biberons. Un vrai petit couple de parents !

Une fois changé et habillé, j’attachai Will dans mon dos. Je pris le sac qui contenait les biberons puis nous nous dirigeâmes vers la porte. Nous sortîmes de la chambre tranquillement. Je commençai à stresser lorsque je vis les portes de l’hôtel.

- Ne t’inquiète pas ! me dis Stephen en posant une main sur mon épaule. Tout va bien se passer.

J’acquiesçai d’un hochement de tête. Mais son expression laissait penser qu’il disait cela plus pour lui que pour moi. Il essayait de se convaincre que, cette fois, il ne m’arriverait rien. Il me fit avancer. L’hôtesse nous dit au revoir, auquel nous répondîmes. Puis nous sortîmes de l’hôtel, les yeux rivés sur le soleil levant éclairant la ville de Londres.



29/10/2010
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