Chapitre 24

- Elle n’a pas pu être enlevée, c’est impossible…Je n’ai rien senti…

Stephen parlait tout seul. Je comprenais ce qu’il disait, mais je ne répondais à rien. J’étais complètement amorphe. Assise sur le lit, j’écoutais Stephen émettre des hypothèses sans queue ni tête. Elle est partie chasser – alors que, par mesure de précautions, elle l’avait fait juste avant de partir, elle est partie faire du shopping – alors pourquoi emmener autant de vêtements, elle est…

Mais quelque chose clochait. Stephen n’avait rien ressenti, aucune pensée entrant ou sortant de l’hôtel. Même pas celle d’Ashley.

- On a pas trop le choix, dit-il soudain. On va devoir aller la chercher avant Giulia.

- Oui, tu as raison.

Je sortis un peu de mon état d’amorphe un peu avant d’aller me coucher. Je pris alors vraiment conscience de tout ce qui s’était passé. Ashley avait été enlevé, et Stephen et moi allions nous lancer sur ses traces. Nous allions laisser Giulia entre les mains de James. Je n’aimais pas cette idée, mais nous n’avions pas le choix. Tant pis pour Giulia. Ashley passait avant le reste. Mais Will dans tout ça… Pourquoi l’avaient-ils emmené ? Que voulaient-ils faire de lui ? Encore des mystères…J’en avais marre. J’étais épuisée, et je ne tardai pas à m’endormir.

Le lendemain, Stephen et moi nous préparâmes avec détermination. Chacun de nous avait un portable, pour pouvoir appeler l’autre en cas de nouveautés. Nous avions préparé un plan : un de nous allait d’abord questionner les gens de l’hôtel, pour savoir si l’un d’entre eux avait entendu ou vu quelque chose. L’autre allait en ville, pour savoir si des passant avaient aperçu Ashley. On avait tracé un cercle sur une carte, pour délimiter le périmètre de nos recherches. Nous devions l’inspecter dans tous les recoins. Si nos recherches ne révélaient rien de bien, nous devions élargir notre périmètre, et ainsi de suite.

C’était moi qui avais le plan dans mon sac. Je le sortis pour que nous puissions le regarder une dernière fois avant de nous séparer. Les derniers préparatifs faits je me dirigeais vers la porte lorsqu’il me retint par le bras.

Fais attention à toi, me dit-il silencieusement.

Promis, lui dis-je avec un sourire forcé.

Il me rapprocha de lui avec force et m’embrassa. Je ne pus m’empêcher de mêler mes larmes aux siennes, qui coulaient doucement le long de sa joue. Notre baiser me faisait penser aux films dans lesquels deux amoureux se séparaient sur un quai de gare. Pas besoin de lui demander pourquoi il pleurait : il sentait que quelque chose allait m’arriver. Mais bon, inutile de s’inquiéter. C’était comme une mère pour son enfant : elle s’inquiète quand il sort dehors tout seul, au final il revient avec de la terre sur un genou. Enfin, j’espérais fortement que c’était le cas.

Je le regardais une dernière fois avant de me diriger pour de bon vers les portes de l’hôtel.



29/06/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 2 autres membres